Les essais du Pingouin

Petit sujet pour regrouper mes différents essais, puis retex des armes achetées, si ça peut servir à quelqu’un.

.22 LR
28/05/24 : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
20/07/24 : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
01/30/24 : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
29/10/24 : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

9*19 mm
23/01/24 : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
04/06/24 : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
14/06/24 : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Suite à mon achat de ce Buck Mark Bullseye Target 7.25", voici un retour de mon premier essai.

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Première impression :
C’est un beau bébé bien lourd. Bien plus qu’une autre version, plus moderne et plus compacte, que j’avais déjà pu essayer. En revanche, en termes de finitions et de qualité perçue, on est très loin d’un Ruger Mark IV Target (mais on est pas au même prix non plus). Ce pistolet date de la fin des années 90, ce qui se ressent dans le design de son canon flûté aux rainures très fines (la mode actuelle est aux rainures bien plus larges), et à son état qui présente de nombreuses rayures et marques d’usure. Dommage que certains tireurs considèrent qu’un .22 de milieu de gamme ne mérite pas autant de soin qu’un pistolet plus coûteux. Esthétiquement, rien de transcendant ; il fait un peu vieillot et rustique, mais je l’ai acheté pour son prix bradé et son potentiel en précision avec son canon long, pas pour son look.

Ergonomie :
L’arme se chausse très bien, grâce à cette carcasse qui vient très en arrière et est creusée avec une forme très arrondie et confortable. La poignée ergonomique Rosewood est très large et très épaisse, et destinée à des mains plus grandes que les miennes. Il va me falloir en trouver une autre plus fine, mais ça ne gâchera pas l’expérience de tir.

Le pontet arrondi et lisse ne permet pas de venir y mettre facilement l’index de la main faible, cela reste faisable mais sans que celui-ci puisse y prendre un vrai appui pour limiter le relèvement. Le pouce de la main faible, lui, doit bien être gardé sous la culasse, car il arrive au niveau de la jonction culasse/canon, et peut très facilement se faire pincer entre les deux s’il est posé trop haut.

La commande d’arrêtoir tombe parfaitement sous le pouce quand on le lève pour la chercher, et se manipule très aisément. La sécurité est dure, et demande à être enclenchée d’une main libre, mais peut être retirée facilement de celle qui tient l’arme. Le bouton d’éjection de chargeur est presque impossible à atteindre du pouce de la main forte à cause de l’épaisseur de ces plaquettes ergonomiques, sauf à faire pivoter l’arme dans la paume. Il est plus facile d’appuyer dessus avec le pouce de la main libre.

J’apprécie tout particulièrement les petites oreilles à l’arrière de la culasse, qui sont très discrètes esthétiquement, mais permettent d’avoir une excellent préhension sur la culasse à la manipulation.

Détente :
Ça c’est la belle surprise de cet achat ! La détente est strictement d’origine, mais bien rodée par les années et les tirs, et est particulièrement douce et légère. Bien plus que celle d’un Ruger Mark IV. Elle présente une course extrêmement courte (un millimètre de recul de l’index), puis une bosse bien lisible et très douce à passer (moins d’un millimètre de recul de l’index), et le coup part. Quant au poids de départ, on doit être à peine au-dessus du kilo. La détente est également équipée d’une vis de réglage de butée de fin de course, mais je n’ai pas de raison d’y toucher.

Organes de visée :
Comme tous les Buck Mark, cette arme est équipée d’une hausse réglable en hauteur et dérive avec des vis à l’empreinte assez large pour un tournevis basique et aux clics bien sonores et lisibles. Les arêtes sont bien marquées, mais l’usinage de celles-ci devait être plus franc d’origine, parce que je les trouve un peu arrondies, ou tassées… Sans doute en raison de frottements ou micros chocs causés par des conditions de transport rudimentaires (le pistolet n’a pas de mallette, mais une simple housse). Ça n’empêche pas la prise de visée, et c’est toujours bien plus lisible que les organes d’une arme typée combat, mais ça mériterait un petit coup de lime pour redonner aux arêtes un petit coup de jeune (je ne le ferais pas, ce n’est pas mon métier). :D

Résultats en cible :
J’ai commencé par quelques tirs sur appuis pour régler la hausse ; les coups partaient légèrement sur la gauche, puis j’ai enchaîné des cartons plus que satisfaisants en ne sortant que rarement du 8, et en ne sortant du noir que sur 2-3 malheureux coups de doigt. J’ai testé deux munitions : de la Eley Sport et de la Federal Champion, sans constater de flagrante différence en cible, ni subir le moindre soucis de cyclage.

(sur le premier carton, on voit bien que ça groupait vers la gauche, les tirs plus centraux ont été réalisé après le réglage de la hausse)
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Conclusion :
C’est un bon petit .22, avec un bon rapport qualité/prix en neuf, et une excellente affaire au prix où je l’ai payé. Un achat que je ne regrette pas du tout. Parce que même si je ne le trouve pas très joli, il fait exactement ce que je lui demande : tirer droit et pas cher, pour m’entraîner en me laissant le temps de trouver une arme plus haut de gamme qui me plaira autant aux yeux qu’à l’usage.

Pour les potentiels acheteurs, on en trouve régulièrement en occasion autour des 500 €, voire moins (beaucoup moins dans mon cas). Si vous cherchez un .22 précis à petit budget, c’est un pistolet à envisager très sérieusement.

Effectivement, si on conseille quasi systématiquement ce pistolet pour les débutants, ce n'est pas un hasard : tu as bien fait de suivre les conseils reçus sur le forum !

C'est costaud, fiable et suffisamment précis pour se faire plaisir, et faire de très jolis cartons.
La crosse bois NILL est magnifique, et réputée pour son efficacité et son confort.

Maintenant, tu vas pouvoir t'entraîner régulièrement, à bras franc, en précision : c'est la voie royale pour progresser , comprendre comment appuyer sur une détente correctement, même quand on n'est pas parfaitement stable, et se rendre compte que ça rentre quand même.

Tu as des talents de Journaliste essayeur!
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Excellente description et appréciation d'un Buckmark.
Avec le mien je tire des CCI Blazer ou des Aguila standard qui donnent de très bons résultats et sont bien moins chères que des Eley.
Pour les plaquettes tu peux en trouver de plus fines mais rien ne t'empêche de poncer celles-là pour les mettre à ta main. Du papier de verre en différents grains, un peu de vernis, beaucoup d'application et de patience et le tour est joué.

Pour en avoir modifié/bidouillé/massacré/fabriqué des caisses, croyez moi, il n'y a rien de mieux que les tambours de ponçage montés sur un outil de type Dremel.

Il faut impérativement agir crosse démontée, sous peine de coller de la poussière de bois partout dans le mécanisme interne de l'arme.
Et disposer d'une crosse de rechange, en cas de gros raté, est très rassurant également .

Ici, l'inconvénient, c'est que tu auras des différences de finition : vernie là où c'est resté intact, mat et poncé là où tu as travaillé.
Mais rien n'empêche ensuite d'uniformiser la finition sur le reste de la crosse, pour un meilleur rendu visuel, voire une meilleure "accroche" de la main sur la crosse.

Sur celle-ci, creuser le canal de passage de l'index vers la détente, ainsi que sa partie arrière, pour affiner la "fourche pouce-index" pourrait apporter une nette amélioration.
Creuser également les empreintes des doigts qui passent sous le pontet, pour aligner l'axe de la détente avec le milieu de la deuxième phalange, permettrait une meilleure préhension.

C’est bon, j’ai trouvé une paire de poignées Hogue assez fines sur PAAF. Hâte de les monter.

C'est parfait mais à l'occasion lance toi dans l'adaptation des plaquettes d'origine en bois, c'est bien plus joli que le caoutchouc et c'est très valorisant de l'avoir fait soi-même.

Honnêtement je ne m’en sens pas capable. Et je n’ai ni le temps ni les outils pour me lancer là-dedans.

Mais ce ne sont pas des plaquettes en caoutchouc, mais en fibre + résine. Avec un look assez moderne :

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Après avoir constaté que mon Buck Mark était vraiment sale de partout, j’ai décidé de ne pas me contenter de l’asperger de nettoyant frein puis d’huile, mais de faire un vrai nettoyage intégral. Je l’ai donc démonté une première fois, puis remonté dans la foulée pour être sûr d’avoir bien compris la position et le fonctionnement de chaque pièce, validé le remontage, et enfin démonté une seconde fois. Ça va, c’est bien plus facile qu’un moteur de moto. :D

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Demain je nettoie tout ça, et il sera tout propre pour accueillir ses nouvelles plaquettes.

Monsieur est un habitué du démontage mécanique, ça se vois sur la photo [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Le démontage, c'est jamais compliqué ...

Rendez-vous au remontage !

rem.44 a écrit:Le démontage, c'est jamais compliqué ...

C'est pour ça que jeune on m'appelais "gros démonteur"
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rem.44 a écrit:Rendez-vous au remontage ! ;)

Je l’ai déjà remonté une première fois si tu as bien lu. ;)

rem.44 a écrit:Le démontage, c'est jamais compliqué ...

Rendez-vous au remontage !

C'est vrai que parfois cela apporte quelques mauvaises surprises. Le remède : Prendre des notes et des photos à chaque étape.

Nettoyé et remonté hier. C’était pas du luxe. Tout fonctionne (à sec) nickel. :D
J’ai juste eu affaire à un trou noir…

Une goupille m’a échappée des mains au remontage. Impossible de remettre la main dessus. Dans une pièce vide avec juste un établi. Avec un sol assez propre. J’ai passé une heure par terre avec une lampe et un aimant. J’ai déplacé l’établi. Retourné mes poches (ça m’est déjà arrivé qu’une vis tombe et finisse dans une poche ou un revers de pantalon). Examiné chaque centimètre carré de ma chambre forte. Démonté tous les tiroirs de l’établi. Impossible de remettre la main dessus.

Et quelques minutes plus tard, c’est un circlip qui m’échappe pendant que j’essaye de le redresser parce qu’il était un peu tordu. Je le vois distinctement tomber par terre, entre le côté de l’établi et le mur où il y a à peu près 40 centimètres de large. Je vois exactement où il est tombé, mais je ne le vois pas lui vraiment, parce qu’il fait moins de 2 mm de diamètre. Je me penche pour le récupérer… mais impossible de le retrouver non plus.

Pareil, j’ai cherché sans succès, mais pas aussi longtemps, parce que des circlips j’en ai de toutes les tailles et toutes les formes en stock. Et pour la goupille, j’en ai découpé une dans de l’acier trempé. Heureusement j’avais une tige exactement du bon diamètre qui traînait depuis des années (10 ans très précisément, je me rappelle très bien à quoi elle m’avait servi à l’époque) dans ma boîte des trucs que je ne jette pas « au cas où ». :D

Mais je ne m’explique pas ces disparitions. Ma chambre forte serait hantée ? Faudrait pas que les armes disparaissent à leur tour. :D

Certainement le Gluon de l'atelier

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Ou alors il faut mettre des lunettes.

Mais c'est vrai que ce genre de mauvais tour arrive de temps en temps et que souvent l'objet réapparaît lorsqu'on en a plus besoin.

J’ai 10 et 12 aux yeux. C’est pas des lunettes qu’il me faut, c’est le pouvoir de Magneto pour retrouver toutes ces pièces en métal. :D

Pour les remontages "techniques", avec des ressorts sous tension et des pièces (goupilles, axes, hausses ...) baladeuses, la solution, c'est de travailler dans un sac en plastique transparent.

Sinon, on peut aussi bosser au dessus d'un grand bac plastique, avec un fond souple anti-rebond, voire au-dessus d'un gros aimant bien puissant.

J’espérais que travailler dans une pièce entièrement vide m’éviterait ce genre de problèmes. :D
Mais effectivement il faudra que je fasse plus attention, surtout avec de futures armes peut-être plus compliquées mécaniquement.

Ouais, c'est pas la même taille qu'un carburateur de moto

La solution, dans ta pièce vide, reste l'aspirateur : soit à cuve, genre aspirateur à poussières/cendres, avec la cuve préalablement vidée, soit un aspi tout simple, avec un sac neuf ou avec un bas/collant devant l'embout pour éviter "d'avaler" la pièce et la récupérer facilement.

Chris62 a écrit:Ouais, c'est pas la même taille qu'un carburateur de moto :MDR:

Pourtant quand tu démontes fréquemment des trucs comme des carbus de 1200 V-Max, sans jamais perdre la moindre pièce (et il y en a plus d’une centaine), tu ne t’attends pas à galérer avec un simple Buck Mark. :D

Oui, c'est pas faux. Même sur des grosses mécaniques il y a souvent de très petites pièces.
Moi aussi ça m'arrive de temps en temps d'en perdre un morceau malgré toutes les précautions. Tu vois le truc qui tombe, tu le vois rebondir vers la droite, tu cherches une heure sans succès et pour finir il était juste à gauche ou à l'endroit le plus improbable qui soit.